Depuis près de huit ans, Haïti traverse l’une des périodes les plus sombres de son histoire récente.
Quand il a vu le jour, le Conseil présidentiel de transition (CPT) apparaissait comme une promesse d’espérance, une trouvaille politique pour sortir Haïti du gouffre institutionnel où elle s’enlisait depuis l’assassinat du président Jovenel Moïse.
Haïti, depuis son indépendance, traîne comme un boulet l’absence de leadership visionnaire et intègre, capable de transformer les ressources, les potentialités et l’énergie de son peuple en véritable projet national.
Depuis trop longtemps, Haïti est racontée au monde comme une plaie ouverte.
Depuis la naissance de l’État haïtien, un mal profond s’est enraciné dans les fondements de notre société : la fragmentation sociale.
Dans le tumulte de la crise haïtienne, une nouvelle catégorie de damnés émerge, silencieuse, invisibilisée, abandonnée.
Sur la même île, divisée non par la nature mais par l’histoire, deux peuples se côtoient sans véritablement se comprendre.